mardi 15 décembre 2015

Le sommeil du mandarin
Guy de Maupassant


Sur sa table de nacre au reflet argenté,
La lune souriait aux tours de porcelaine,
Et trois dames causant au milieu de la plaine
Jetaient comme cet astre une étrange clarté.

Et tandis que le vent soufflait au loin sa plainte,
Mollement étendu sur des tapis soyeux,
Sous les rayons fleuris de sa lanterne peinte
Le mandarin Von-Thang avait fermé les yeux.

Pendant qu’il regardait tranquillement la flamme
Qui versait du plafond ses filets de couleur,
Un songe était venu voltiger sur son âme,
Comme un oiseau de pourpre au-dessus d’une fleur.

Sur sa table de nacre au reflet argenté,
La lune souriait aux tours de porcelaine,
Et trois dames causant au milieu de la plaine
Jetaient comme cet astre une étrange clarté.

Et tandis que le vent soufflait au loin sa plainte,
Mollement étendu sur des tapis soyeux,
Sous les rayons fleuris de sa lanterne peinte
Le mandarin Von-Thang avait fermé les yeux.

Pendant qu’il regardait tranquillement la flamme
Qui versait du plafond ses filets de couleur,
Un songe était venu voltiger sur son âme,
Comme un oiseau de pourpre au-dessus d’une fleur.

Le poème Le sommeil du mandarin est un poème écrit par Guy de Maupassant en 1872. Ce poème est un poème provenant du mouvement littéraire le parnasse. En effet, le poème s'oppose au romantisme et prône «l'art pour l'art». La nature est traitée comme une peinture et il y a une recherche des harmonies de couleurs et des effets de chatoiement. Pour Maupassant, le poète doit écrire «pour produire l’effet qu’il poursuit c’est-à-dire l’émotion de la simple réalité». Le poème lyrique, traite de la beauté du rêve et l'infinité de celui-ci.

Les figures de styles comparent le rêve à la nature pour nous exprimer la beauté. «La lune souriait aux tours de porcelaine,» est une personnification nous exprimant que la lune illuminait les instruments de porcelaine. Le poème a plusieurs éléments chinois comme «Le mandarin Von-Thang». De plus, la comparaison «Un songe était venu voltiger sur son âme, Comme un oiseau de pourpre au-dessus d’une fleur.» nous démontre que c'est un rêve. La table de nacre aux reflets argentés, la flamme qui versait du plafond ses filets de couleurs et les rayons fleuris de la lanterne peinte, nous démontrent la beauté du rêve et l'importance des couleurs et des effets de chatoiement dans le poème.

Le poète nous décrit la beauté du rêve dans six quatrain en alexandrin. Dans ce poème il y a un rythme de longueur pour nous démontrer l'infinité du rêve. De plus, le poème se répète pour nous montrer un cercle qui ne se termine pas. Aussi, l'alliteration en «l» «la flamme qui versait du plafond se filets de couleur» vient appuyer l'effet de la flamme. Les rimes embrassées et croisées donnent un rythme fluide au poème.

Finalement, l'auteur veut dans son poème nous démontrer la beauté du rêve et sa continuité vers l'infini en incluant un champ lexical exprimant la beauté, en incluant des termes venant de Chine et en recommençant le poème comme une litanie sans fin. Ce poème représente bien le parnasse qui représente la nature comme une peinture. «La poésie est un monde enfermé dans un homme.» Cette citation de Victor Hugo décrit le poème, car dans ce poème le thème du rêve est exploité et le rêve est un tout autre monde enfermé dans une personne. Le poème Le sommeil du mandarin décrit ce monde enfermé dans un homme qu'est Maupassant.

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